Marie-Antoinette dite Maryse Hilsz

Maryse Hilsz, parachutiste et militaire

Maryse Hilsz est née en région parisienne dans une famille ouvrière, le 7 mars 1901. Elle commence une carrière de modiste chez une chapelière mais les rubans ne la passionnent guère : son rêve à elle, c'est l'aviation.

 

En 1924, alors qu'elle n'est jamais montée dans un avion, elle s'inscrit à un concours de saut en parachute, alors quasiment expérimental, dans le but de financer sa formation de pilote.

 

A l'époque, les sauts en parachute constituent la grande attraction des meetings et les rares parachutistes sont plutôt bien payés. Dès ses 21 ans, Maryse va faire partie de ces équipes de casse-cou et participer à 61 meetings. Elle réalise 112 sauts où elle connaît simplement deux incidents : elle restera accrochée sur un toit, puis suspendue par ses bretelles au sommet d’un arbre, elle attendra pendant deux heures que l’on vienne la décrocher.

 

En 1928, la jeune femme a assez d’argent pour apprendre à piloter. Elle passe son brevet en 1929 et achète un petit avion d’occasion de fabrication anglaise avec lequel elle effectue de nombreux vols entre Paris et les principales capitales européennes.

 

Femme d'action et dotée d'une forte personnalité, Maryse Hilsz est détentrice de nombreux records de vitesse et de distance en avion, dans les années 30.

 

Le 10 août 1932, après 3 mois d'entraînement, elle bat le record du monde d'altitude féminin à 9 791 mètres à Villacoublay, performance qui lui vaut d'être nommée chevalier de la Légion d’Honneur.

 

En 1933, Maryse Hilsz se lance le défi de relier Paris à Tokyo et y parvient en 15 jours après une escale à Hanoï. Elle entame alors, début 1934, une nouvelle tournée en Extrême-Orient.

 

En 1938, elle bat le record de distance sans escale pour un avion de première catégorie, un Caudron Simoun, avec un trajet de 3230 km entre Istres et la Mauritanie.

 

En 1939, elle est mobilisée avec trois autres pilotes femmes dont Maryse Bastié et Claire Roman pour convoyer des avions vers le front. Par la suite, avec le décret du 27 mai 1940, qui autorise la création d'un corps féminin de pilotes auxiliaires, elle poursuit les convoyages, mais tout s'arrête avec la débâcle de l'armée française.

 

Maryse Hilsz s'engage dans la résistance dès 1941. En octobre 1944, le gouvernement décide de créer premier corps de pilotes militaires féminins, uniquement avec de prestigieuses aviatrices. En tête de liste des femmes pilotes admises dans l’armée de l’air, Maryse Hilsz est nommée sous-lieutenant et affectée au groupe de liaisons aériennes ministérielles (GLAM).

Considérant que pour être membre de l’APNA il faut jouir de ses droits civils et comme les femmes sont maintenant électrices, rien ne semble s’opposer à ce que satisfaction leur soit donnée. En limitant l’accès à celles qui gagnent leur vie dans le métier et ont un employeur. Le 21 décembre 1944 sont admises les femmes au sein de l’APNA dont Maryse Hilsz

 

Le 30 janvier 1946, elle décède en service aérien commandé, lors d’une liaison Villacoublay-Marignane. Victime du mauvais temps, elle s'écrase dans la région de Bourg-en-Bresse : les commandes de son avion se sont bloquées à cause du givre.