Comment éviter la création des trainées de condensation
Là où l’effet réchauffant des émissions de CO2 a des répercussions mondiales, en raison de l’accumulation dans le temps de cette molécule dans l’atmosphère, celui des traînées de condensation promet d’être hyperlocalisé, en raison d’une existence ne dépassant pas les deux jours. Leur effet se fait le plus ressentir de nuit, lorsque les traînées empêchent le rayonnement infrarouge de la Terre d’être évacué, et quand elles s’étendent et fusionnent, jusqu’à former de vastes cirrus, véritables champs nuageux persistants. «Selon l’Imperial College britannique, en modifiant 10% des vols sur l’Atlantique Nord, on pourrait réduire de 80% l’impact des traînées».
L'analyse de l'APNA :
L’aviation civile est à l’origine d’environ 2,5 % des émissions de CO2 qui ont un effet réchauffant durant plus de 100 ans. Selon des études encore partielles, l’impact des traînées de condensation sur le climat est du même ordre de grandeur que celui du CO2, ce qui rendrait le transport aérien responsable de 5% de l’impact climatique global. L’ONERA tente de modéliser les conditions de création de ces trainées de condensation, notamment selon le carburant utilisé : Kérozène, SAF ou hydrogène. Un A320 renifleur est mis à contribution pour recueillir les données. Grace notamment à ces études, l’aviation sera prochainement en capacité d’éviter ces trainées de condensation.