L’aéroport de Dôle ne trouve pas son financement

La piste de 2230 mètres de la base militaire de Dôle a été convertie en aéroport civil en 1970 avec un investissement étatique de 38 millions de travaux. Les 3446 passagers de 2001 sont devenus 137 181 en 2015, après un transfert de compétence au département du Jura, et grâce aux subventions départementales accordées à Ryanair pour sa desserte. La région refuse aujourd’hui d’abonder ces subventions. La présidente de région s’explique : « nous n’avons pas vocation à soutenir l’activité commerciale d’un aéroport qui n’a pas trouvé son modèle économique. Il a une clientèle sortante qui part en vacances à bas coût, grâce aux contribuables jurassiens, mais pas de vols entrants qui feraient venir en contrepartie des touristes du nord de l’Europe chez nous… ».

L'analyse de l'APNA :

Avec plus de 100 aéroports internationaux, la France est le pays qui détient la plus forte densité aéroportuaire au monde, ce qui génère une concurrence propice au subventionnement de leur desserte afin de justifier leur existence. La proximité de l’aéroport de Dijon situé à moins de 50 km de celui de Dôle n’est pas sans rappeler la concurrence entre les aéroports de Rouen, Le Havre, Deauville et Caen situés tous à moins de 50 km les uns des autres, sans oublier les 10 aéroports bretons tous à moins de 70 km les uns des autres. L’opacité de leur financement public se fait au bénéfice des compagnies low cost qui les desservent et au détriment des autres compagnies qui les financent indirectement par la péréquation des redevances de contrôle aérien et des taxes sûreté.

Source : https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/03/20/bourgogne-franche-comte-accord-sur-le-financement-de-l-aeroport-de-dole-jura-propriete-du-departement_6223083_823448.html

Précédent
Précédent

Aéroport de Bordeaux : Ryanair menace de fermer sa base

Suivant
Suivant

Les compagnies aériennes européennes dénoncent l’incohérence de l’Europe sur l’absence de Ciel Unique