Ryanair réduit sa croissance avec un quasi-arrêt de ses embauches de pilotes
Ryanair a annoncé fermer ses activités dans 10 aéroports français et de réduire sa capacité de 50% en janvier 2025 au départ et à destination des aéroports régionaux français dans le cas de l’ augmentation massive de la taxe de solidarité (TSBA). Selon Ryanair, "Le projet du gouvernement français d' augmenter de 260% les taxes sur les passagers contraste fortement avec l' approche adoptée par des pays européens concurrents, tels que la Suède, la Hongrie et l'Italie, qui abolissent les taxes sur le transport aérien afin de pouvoir rivaliser avec des pays tels que l'Espagne et la Pologne, qui n 'ont pas de taxes sur le transport aérien, en matière de connectivité et de croissance économique.
" En réponse, François Durovray, ministre des Transports s ’étonne des " coups de semonce du patron de Ryanair, qu 'il ne met pas à exécution, tout simplement parce qu 'en France, cette compagnie gagne bien sa vie » constatant « que Ryanair bénéficie de subventions publiques pour ses dessertes dans la plupart des cas.
L'analyse de l'APNA:
L'annonce fracassante de Ryanair de réduire de 50% son activité en France en cas d’augmentation de la TSBA a lieu alors que ses résultats financiers sont en baisse de 18% avec une flotte fonctionnant à flux tendus en l’absence des livraisons prévues de ses Boeing, le tout dans un contexte de perspectives de croissance plutôt restreintes. Ryanair possède 594 appareils, pour seulement 15 unités basées en France, avec un « business model » en étoile lui permettant d’assurer un programme de vols au départ de bases où les coûts sont les plus faibles, et donc hors de France.
Parallèlement, suite à l’augmentation des redevances aéroportuaires, Ryanair a fermé sa base de Bordeaux et fermera à l'été 2025 les bases de Dortmund, Dresde et Leipzig en réduisant de 12% son programme de desserte de l’Allemagne. Une des conséquences de cette contraction d’activité de Ryanair en France et en Allemagne, et de sa croissance contrainte globalement, est son quasi-arrêt des embauches de pilotes et de la désillusion des élèves pilotes dans les écoles de Ryanair « Future Flyer Academy » à qui il avait été promis une « embauche » dès la sortie d’école, en échange de contrats de formation très onéreux.