Déficit public : de nouvelles taxes délétères contre l’aérien ?
Pour la première fois de son histoire, la France refinance ses 3228 milliards de dette à un taux supérieur à celui de la Grèce qui était en quasi-faillite il y a 10 ans. L’agence France Trésor, chargée de placer notre dette auprès des investisseurs mondiaux, doit lever 285 milliards d'euros à moyen et long terme cette année et s'apprête à annoncer un programme d'emprunts de plus de 300 milliards l'an prochain, avec des intérêts annuels à payer de plus de 50 milliards, alors que les ressources de l’Etat Français ne sont que d’environ 350 milliards et ses dépenses d’environ 520 milliards (hors protection sociale et pensions de retraites). Les lois de programmation pluriannuelles vont passer, non pas au rabot, mais à la tronçonneuse, avec le risque de remettre en cause certaines politiques publiques avec notamment un projet de quintuplement de la TSBA (Taxe Chirac).
L'analyse de l'APNA :
L’image négative véhiculée par les écologistes d’un transport aérien de « riches » génère des idées destructrices d’une taxation exceptionnelle de l’aérien, parmi les ONG et les personnels politiques. Or, le transport aérien est par essence délocalisable, car rien n’est plus simple pour un provincial que de passer par un hub étranger plutôt que par Roissy si les taxes françaises sur les vols long-courrier devenaient discriminatoires.
Le choc fiscal d’une multiplication par 5 de la TSBA (Taxe de solidarité sur le Transport aérien, ou « Taxe Chirac ») causerait selon la DGAC une « perte de trafic comprise entre 14 % et 19 %, voire plus », et ferait perdre « entre 120 000 et 150 000 emplois » dans le transport aérien et l'aéronautique.
Les auteurs de ces projets de taxation française s’appellent des pompiers pyromanes, sachant que la destruction des Ailes françaises n'aura pour conséquence que le transfert de l'emploi dans les compagnies étrangères, sans aucune baisse des émissions de CO2.
