La perte de compétitivité des compagnies aériennes européennes
Les dirigeants de dix-sept compagnies aériennes européennes ont envoyé une lettre ouverte au nouveau commissaire européen aux Transports faisant la liste de leurs attentes. Certaines ne datent pas d'hier.
- Ainsi, le projet de ciel unique européen, visant à unifier le contrôle du trafic aérien, afin d'en réduire les dysfonctionnements, est à l’arrêt. Les retards ont augmenté de 81% cet été pour seulement 6% de trafic supplémentaire.
- La Commission européenne se vante d’avoir fait voter l’obligation d’un emport de 2% de carburants durables en 2025, puis de 6 % en 2030 et jusqu'à 70 % en 2050, sans pour autant en prévoir les incitations à sa production en volume suffisant. Le récent rapport Draghi chiffre à 61 milliards d'euros par an, le montant des investissements nécessaires de 2031 à 2050, pour porter la production de SAF au niveau nécessaire.
L'analyse de l'APNA :
Les dysfonctionnements du contrôle aérien, ajouté au coût des investissements « durables » imposés aux compagnies aériennes européennes, associée à l’alourdissement indiscriminée de la fiscalité, pose la question de la capacité des compagnies européennes à résister à la concurrence internationale. Certaines grandes métropoles européennes, telles que Hambourg et Cologne ont déjà perdu leurs liaisons aériennes avec le reste du monde, du fait de la perte de compétitivité des compagnies européennes.
Ne serait-il pas temps de revenir sur ces accords de Ciel ouvert qui ne bénéficient qu’aux compagnies non européennes telles que Turkish et Qatar, qui ne subissent que marginalement les contraintes européennes et qui seront les grandes bénéficiaires du transfert d’activité du plus taxé au moins taxé ?