Les retards de livraison de Boeing contraignent les compagnies aériennes et donc les embauches
Le groupe Lufthansa qui comprend Austrian Airlines, Swiss, Eurowings et bientôt ITA, a déjà lancé deux avertissements sur ses bénéfices cette année, en raison d’une spirale des coûts salariaux, de la compression des prix des billets et d’un marché de l’aviation favorable aux compagnies non européennes.
De plus, dans l’attente de ses 43 B777X en retard de 6 ans sur leur date de livraison, Lufthansa exploite encore 23 A340 et B747 qui génèrent des coûts élevés de maintenance et de carburants, associés à une faible qualité de service due à des cabines vétustes. De plus, l’allongement de la durée des vols afin d’éviter l’espace aérien russe en raison du conflit en Ukraine, oblige à réduire notablement son trafic vers la Chine, obligeant à un redéploiement géographique surcapacitaire vers l’Afrique et l’Amérique.
L'analyse de l'APNA :
La diminution des livraisons d’avions Boeing, d’abord subie par une chaine de sous-traitants défaillants, puis imposée par le régulateur FAA en raison d’un niveau de qualité insuffisant, est aujourd’hui stoppée par une grève qui devrait se solder par près de 2 mois d’arrêt de production. Ainsi, Lufthansa et Emirates sont à la peine dans l’attente de leurs B777X, mais Ryanair en attente de 29 B737 Max d’ici l’été 2025 ne pourra compter sur la livraison qu’au plus de la moitié du nombre attendu, ce qui explique les actuels reports de sélection et de stage de qualification au détriment des candidats pilotes.