Le constructeur des ATR 42 et 72 renoue avec les bénéfices
ATR a construit 1600 exemplaires de ses turbopropulseurs ATR 42 et 72. Grace à son actionnariat à 50% Airbus et 50% Léonardo (Italie), ATR a réussi à passer la crise Covid avec un retour à l’équilibre financier en 2023. Sa production est aujourd’hui contrainte par la crise de la chaîne de sous-traitance sur les matériaux primaires, comme les aciers, les composants, mais aussi les compétences humaines. Avec une flotte mondiale de 1270 ATR en exploitation, son marché potentiel serait de l’ordre de 2450 machines dans les vingt prochaines années avec le projet d’un ATR 42 STOL (Short Take Off and Landing) et une ambition d’atteindre 80 livraisons et 80 ventes annuelles d’ici la fin de la décennie, après une année creuse à 10 livraisons en 2020.
L'analyse de l'APNA :
1/ ATR est le dernier constructeur d’avions turbopropulseurs de transport, après l’arrêt de Bombardier (DASH 8/Q400) et d’Embraer (EMB 120), et après ceux du Fokker 27 et de Dornier. Sur ce marché relativement étroit, puisque la flotte mondiale de turbopropulseurs est autour des 2000 en opération pour 24000 avions à réaction. Seule la Chine se risque à lancer un concurrent à l’ATR. Après l’avion régional ARJ 21 et le moyen-courrier C919, le constructeur chinois AVIC a pour projet, un turbopropulseur de 85 sièges MA700, dont la date de production est retardée d’année en année.
2/ Le choix d’un avion turbopropulseur a deux raisons : rentabiliser des petites lignes à faible densité et l’exploitation de pistes courtes. Le gain écologique de ce type avion à la consommation distance par passager inférieure de 40% aux réacteurs et ne générant pas de trainées de condensation, pourrait être un argument pour convaincre les passagers qui jusqu’ici préfèrent le confort des avions à réaction, même sur de courtes distances où le gain en durée de vol est faible.
Source : https://air-cosmos.com/article/atr-a-renoue-avec-les-benefices-en-2023-68423