Le contrôle aérien français en recherche d’un contrôle interne
Après des années d'immobilisme, « qui ont valu à la France de devenir le cancre de l'Europe en matière de contrôle du trafic aérien », un protocole d'accord qui permettrait d’absorber la croissance du trafic aérien européen dans les prochaines années, serait proche d’être signé. En échange de contreparties salariales substantielles, l’organisation du service des contrôleurs serait « harmonisée », avec une flexibilité adaptée aux besoins du trafic, mais n'interdisant pas pour autant la pratique des « clearances ». Ces clearances qui sont des absences informelles, mais tolérées, représentant, selon la DGAC, 25% du temps de travail des contrôleurs. La 2ème mesure de ce protocole sera la fermeture d'un quart des tours de contrôle de France, entre 2028 et 2035. Une vingtaine d'aéroports régionaux seront ainsi privés des moyens d'accueillir des lignes commerciales régulières.
L'analyse de l'APNA:
L’application de la loi Diard aux contrôleurs aériens a produit ses effets : la grève de solidarité du 19 mars dans la fonction publique relayée par la CGT aurait, avant 2024, poussé la DGAC à demander aux compagnies aériennes une réduction de 20 à 30% de leurs vols. Le nombre très réduit de contrôleurs s’étant déclaré individuellement gréviste 48 heures avant la grève a permis le maintien de tous les vols. Ce sont au moins 1000 vols qui ont été sauvés.