Le SCARA dénonce la hausse des redevances passagers dans les aéroports parisiens
Dans son projet de loi de finances pour 2024 (PLF 2024), l’Etat français a mis en place une nouvelle taxe sur les superprofits des autoroutes et des aéroports, qui se traduit en fait par une augmentation des redevances aéroportuaires dues par les compagnies aériennes. Ainsi, ADP a publié ses tarifs aéroportuaires des aéroports d’Orly et CDG pour 2024 après leur homologation par l’Autorité de Régulation des Transports (ART). Ils entraînent une hausse de 6,7% des redevances passagers versées par les compagnies aériennes à ADP, dont 4,8% au titre de la nouvelle taxe sur les superprofits. Le SCARA, syndicat patronal de compagnies aériennes, dénonce le non-respect de « l’esprit de la loi qui est de taxer les superprofits des gestionnaires d’infrastructure et non pas les usagers de ces infrastructures“.
L'analyse de l'APNA :
Les taxes sur les super profits des monopoles n’ont aucun sens puisque ces monopoles aéroportuaires se contentent d’augmenter leurs tarifs auprès de leurs clients captifs compagnies aériennes. Rendez-vous en 2025 pour constater un bénéfice d’ADP après taxes et impôts, au moins équivalent, puisque la nouvelle taxe sera totalement reportée sur les compagnies aériennes. En revanche, l’objectif écologique de cette taxe n’aura aucun impact sur les émissions de CO2 puisque non affectée à la réduction des émissions, via la création d’une filière de SAF, aujourd’hui seul moyen efficace de la neutralité carbone dans l’aérien en 2050.
