Le trafic aérien Paris/Province en forte contraction
Le trafic aérien des principales liaisons domestiques entre Paris et les métropoles régionales reste globalement inférieur de 30 % à son niveau de 2019 avec une tendance encore à la baisse en 2024, avec en toile de fond, la disparition annoncée de la Navette d'Air France à Orly à l'été 2026 et la décision d'EasyJet de fermer sa base de Toulouse le 10 septembre dernier. Ainsi, la destination Marseille est emblématique avec une perte de trafic de 73 % de l’offre d’Air France sur Orly depuis l’inauguration du TGV en 2001, et de 32% de ses capacités depuis septembre 2019.
L'analyse de l'APNA :
La réduction constatée du trafic aérien entre Paris et la province est clairement liée -1- aux changements d’habitude de travail avec la visioconférence générant une baisse de 70% des allers-retours journées, -2- aux règles RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) qui imposent de plus en plus aux salariés de voyager en train plutôt qu’en avion, mais aussi -3- à l’augmentation récurrente des taxes sur les voyages aériens (+18,8% en 2023) qui représentent en moyenne 40% du prix d’un billet sur Paris-Nice et que le gouvernement Barnier projette d'augmenter encore.
L’accord signé le 25 septembre entre Skyteam et Eurostar ouvrant la voie à des voyages intermodaux air-rail, intégrés dans un seul billet devrait logiquement permettre ce même type d’accord avec la SNCF au cas où elle se résignerait à amender sa communication frontalement anti-aérienne.