Les 2/3 des sous-traitants de l’industrie aéronautique sont exsangues

Face à l'effondrement du trafic aérien et une réduction de 40% des cadences de production d'Airbus en 2020, les PME et ETI du secteur avaient massivement contracté des prêts garantis par l'Etat (PGE) pour traverser cette mauvaise passe.

Le remboursement des PGE, associé à la crise énergétique et des difficultés d'approvisionnement de matières premières mettent deux-tiers de la chaine de sous-traitants sous fortes tensions sur leur trésorerie, malgré un carnet de commandes plein. Les grands donneurs d'ordre que sont Airbus, Dassault, Safran et Thales, avaient mis en place un premier plan de soutien en 2020 de 780 millions d'euros, qui devrait être suivi d’ici la fin de l’année d’un nouveau plan de 800 millions.

L'analyse de l'APNA :

Les 8579 Airbus et les 6188 Boeing en commande au 30 août, représentent plus de 8 ans de production en rythme annuel, sachant que la flotte mondiale devrait doubler d’ici 2044 pour atteindre 48.000 avions commerciaux qu’Airbus, Boeing, Embraer et bientôt les Chinois devront produire.

Les difficultés actuelles de Boeing ne profiteront pas aux autres constructeurs, dont Airbus, en incapacité d’accroitre notablement leur production en raison des tensions sur leur chaine de sous-traitants (parfois communs) et des difficultés d’approvisionnement, notamment en métaux rares. Le soutien des donneurs d’ordre à leurs sous-traitants est devenu incontournable, avec l’éventualité de procéder à des vagues de consolidation.

Source : https://toulouse.latribune.fr/entreprises/business/2024-09-16/aeronautique-alerte-sur-les-finances-de-la-supply-chain-1006545.html

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