Les 20 ans du Groupe Air France-KLM

En 2004, La privatisation d’Air France et donc sa fusion avec KLM, hostile à l'idée de passer sous le contrôle d'une entreprise publique, a été rendue possible par la loi du 9 avril 2003. Le 3 mai 2004, la participation majoritaire de l'Etat français est diluée dans le groupe AF-KLM, pour tomber à 44% (28% aujourd'hui). Air France est privatisée, et elle devient avec KLM le premier groupe aérien mondial en chiffre d'affaires. Depuis cette date, de son côté, Lufthansa a enchaîné les acquisitions avec Swiss, Austrian Airlines et Brussels Airlines. Dans le même temps, le ciel américain se consolide avec la naissance de géants issus de la fusion de Delta Air Lines et Northwest Airlines (2008), de United et Continental Airlines (2011), et d'American Airlines et US Airways (2013). Enfin, de nouveaux concurrents sont apparus avec l'émergence des compagnies du Golfe et de Turquie, et des opérateurs low-cost comme Ryanair et Easyjet sur le marché européen. Les prochains objectifs d’AF-KLM sont l’intégration de la compagnies SAS et surtout d’une rentabilité minimale de 8% (au lieu des 4% de 2023) permettant de rembourser les 10 milliards de dettes Covid.

L'analyse de l'APNA :

L’histoire des fusions de compagnies aériennes européennes aurait dû débuter en 1997, alors que le PDG d’Air France Christian Blanc avait convaincu les gouvernements espagnol et italien de fusionner leur compagnie nationale Iberia et Alitalia avec la compagnie Air France, qui avait intégré Air Inter dans son exploitation l’année précédente. La condition posée par les Espagnols et les Italiens était une privatisation de l’ensemble ainsi créée. La dissolution de l’Assemblée nationale en 1997 a amené au pouvoir un chef de gouvernement opposé dogmatiquement aux privatisations.

Christian Blanc a alors préféré démissionner de la présidence d’Air France. Il fallut attendre 7 ans qu’une nouvelle opportunité de consolidation du transport aérien européen apparaisse avec la quasi-faillite de KLM, qui a alors préféré une fusion équilibrée avec Air France, plutôt qu’une intégration forcée dans British Airways, qui était son premier choix. La nouvelle majorité sortie des urnes le 6 juillet 2024 ne sera pas sans influence sur la capacité d’AF-KLM à rester concurrentielle.

Source : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/air-france-klm-20-ans-d-un-mariage-aux-multiples-rebondissements-1000761.html

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