L’Europe est le bon élève de l’écologie

Dans son rapport annuel, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) a indiqué que la poursuite des politiques actuelles de réduction des émissions de gaz à effet de serre conduirait à un réchauffement de 3,1 °C d'ici à la fin du siècle, soit le double de la barre des 1,5% prévus par l'Accord de Paris sur le climat, alors que selon un rapport de l'Agence européenne de l'environnement les rejets de CO2 dans l'atmosphère ont reculé de 8 % sur un an en 2023 en Europe. Toutefois, les projections européennes tablent sur une réduction des émissions nettes d'ici 2030 de 43 % par rapport au niveau de 1990, en deçà de la baisse de 55 % prévue par le FIT 55 européen.

L'analyse de l'APNA :

Si l'Europe apparaît comme un relativement bon élève avec le recul de ses émissions (et ses 3.200 mégatonnes d'équivalent CO2 rejetées dans l'atmosphère en un an), son influence sur le dérèglement climatique reste négligeable face aux 16.000 mégatonnes produites par la Chine en 2023 (+5,2 %) ou encore les Etats-Unis et ses 6.000 mégatonnes (-1,4 %). Finalement, les émissions de gaz à effet de serre ont progressé de 1,3 % en 2023 à l'échelle mondiale.

Du côté de l’aérien, les émissions de gaz à effet de serre augmentent en valeur absolue dans un monde aéronautique en croissance de plus de 3% par an, alors que le progrès technologique ne permet qu’un gain de 1,5% par an. En revanche, la compagnie Air France voit ses émissions baisser en valeur absolue grâce au renouvellement accéléré de sa flotte.

La taxation indiscriminée de l’aérien en France, sans aucun fléchage vers les investissements considérables pour produire suffisamment de SAF (Sustainable Aviation fuel), est totalement antinomique avec les objectifs écologiques pourtant annoncés prioritaires.

Source : https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/climat-les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-en-fort-recul-dans-lue-2129086

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