15 sénateurs dénoncent la TSBA, réponsedémagogique et contradictoire au problèmebudgétaire de la France

15 sénateurs ont publié une tribune dénonçant le triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avions (TSBA) la considérant comme une réponse démagogique mais surtout contradictoire au problème budgétaire. L’addition des prélèvements de droit commun aux nombreuses taxes sectorielles finançant l'aviation civile, la sûreté et la sécurité, la solidarité internationale et même le développement d'autres modes transport comme le ferroviaire génère chaque année plus de 2 milliards d'euros de taxes et impôts en France à la charge des compagnies aériennes françaises. L'équilibre économique des compagnies aériennes françaises reste fragile, avec des marges nettes inférieures à 3 %, très en deçà de celles de leurs concurrents internationaux desservant le ciel français alors que l’aérien est essentiel pour nos territoires en termes de connectivité avec le monde, mais également comme moteur économique, employeur de premier ordre (Air France est le premier employeur privé d'Ile-de-France), et pilier du tourisme.

L'analyse de l'APNA:

Sans mobilisation des salariés pour défendre leurs entreprises, nos élus qui nous représentent collectivement au parlement, n’ont pas de raison de croire en un enjeu majeur de cette taxation pour l’avenir de nos emplois. La tribune de ces 15 sénateurs fait évidemment suite à l’intervention des acteurs institutionnels de l’aérien français qui ont réussi à les convaincre des conséquences économiques et environnementales négatives de cette surtaxation génératrice d’une distorsion létale de concurrence. Les salariés de l’aérien doivent se mobiliser -sinon qui le fera pour eux- afin de ne pas laisser le champ libre à tous les détracteurs de l’aérien qui surfent sur la vague d’une aviation bouc émissaire du réchauffement climatique. La première des actions salutaires est d’écrire à son député afin de lui démontrer qu’il a des électeurs prêts à défendre leur secteur d’activité. La deuxième étape devra être celle du sursaut collectif représenté par les syndicats qui doivent surmonter leurs divisions pour l’intérêt général.

Précédent
Précédent

Le Sénat vote la taxe, mais la compense partiellement par un crédit d’impôt sur les SAF

Suivant
Suivant

Ryanair réduit sa croissance avec un quasi-arrêt de ses embauches de pilotes